L’obtention du permis n’a pas été une partie de plaisir. En tout cas pas avec cette espèce de vieux bourru ronchon qui vous a servi de moniteur des heures entières pendant plusieurs mois… Voilà de quoi donner une image peu reluisante de conducteurs stricts et blasés aux formateurs. Une idée reçue à balayer pour le bien de la profession, tout comme le million et demi de candidats au permis chaque année en France ! Rappelez-vous qu’en tant qu’êtres humains, eux aussi, vos accompagnateurs ont un jour ou l’autre passé le permis. Et qu’en tant de moniteurs, ils justifient malgré tout d’une certaine appétence pour la conduite. La conduite vous déçoit en tant qu’élève ? Il ne tient qu’à vous de mettre en pratique votre vision grâce à une formation moniteur auto-école !
Comment devenir moniteur d’auto-école ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, aucun diplôme ou qualification particuliers ne sont nécessaires pour se lancer dans une formation de moniteur d’auto-école. Justifiez dans l’idéal d’un permis B, au moins en cours d’acquisition, de 20 ans d’âge révolus et d’une maîtrise correcte de la langue française et des calculs de base. Ces conditions réunies permettent de candidater au titre professionnel ESCR (Enseignant de la conduite et de la sécurité routière), délivré par E2F dans deux centres de l’Île-de-France. Il consiste en deux CCP (Certificats de compétence professionnelle) :
- Un de ces modules consacré aux méthodes d’apprentissage de la conduite ;
- Le second à la sensibilisation au code de la route et à la sécurité routière.
Ces deux certificats agrègent 910 heures de cours additionnées d’un stage en entreprise de 280 heures au moins. À leur terme, une évaluation constituée d’une mise en situation et d’entretiens permet l’obtention ou non du diplôme.
Quelles sont les erreurs à ne pas faire en tant que moniteur d’auto-école ?
Une fois validée sa formation de moniteur, il convient de se mettre en condition et de bien assimiler les principes de l’apprentissage de la conduite. À chacun sa méthode et votre vieux moniteur revêche n’était peut-être pas un exemple ! Le reconnaissez-vous dans ces quelques exemples : faire la tête. Apprendre à conduire peut être long, en compagnie d’un visage fermé ça peut être stressant. Quitte à passer plusieurs heures ensemble, autant le faire dans la bonne humeur. Tout faire à la place de son élève. Après lui avoir tout montré, le reprendre sur chacun de ses gestes est assez frustrant pour quelqu’un qui désire prendre en main son véhicule. À part dans les situations d’urgence où lui-même ne peut pas tout contrôler, bien évidemment ! Expliquer vaguement. Joindre le geste à la parole est essentiel dans un apprentissage où tout repose entre les mains de l’élève. Qu’il s’agisse des comportements ou des aspects techniques, prenez le temps de tout développer et ayez la patience de réexpliquer s’il le faut. Ne jamais revenir sur les fondamentaux. L’examen du permis de conduire est assez exhaustif. En maîtriser les bases nécessite beaucoup de pratique, n’hésitez pas à y revenir systématiquement. Appliquer le code mécaniquement. La conduite est certes une action très réglementée par le code de la route, elle n’en garde pas moins ses petites subtilités. Mettre son élève en situation à même de le faire réfléchir lui permet d’adopter un raisonnement logique susceptible de développer une attitude d’autant plus responsable au volant. Si oui, vous devriez disposer de toutes les clés en main pour faire un moniteur d’auto-école d’un autre acabit !